LES TROUBLES NEUROLOGIQUES

ET LA DÉMENCE AU VIH

 


 

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L'existence de troubles cognitifs chez de nombreuses personnes vivant avec le VIH/sida est une réalité encore trop souvent méconnue. Troubles des fonctions exécutives (manque de planification, de jugement, d'autocritique, etc.) et troubles de l'humeur (anxiété, dysphories, etc.) ont pourtant des conséquences importantes sur la vie quotidienne. Mais ces troubles cognitifs sont  difficiles à diagnostiquer, d'une part car certains symptômes font penser à de la dépression (apathie, manque d'initiatives, etc.) et d'autre part car le cadre des visites médicales rend difficile leur repérage par le médecin (temps d'observation court, pas de plainte du patient, etc.).

On peut différencier deux stades :

  • troubles cognitifs légers ;
  • démence liée au VIH.

 

La Maison d'Hérelle étant un milieu de vie, la proximité avec les résidents fait que l'équipe est extrêmement bien placée pour déceler la présence de ces troubles. Oublier de plus en plus souvent sa médication, ne plus trouver sa chambre alors qu'on l'habite pourtant depuis plusieurs mois, ne pas se présenter au repas même quand on a faim, répondre impulsivement et sans aucune inhibition, toutes ces petites situations de la vie quotidienne sont des indices pour nos intervenants que des troubles cognitifs sont peut-être en train de s'installer. Il est alors temps de solliciter une évaluation par un spécialiste (psychiatre et/ou neuropsychologue).

Le diagnostic permet de repenser le traitement médicamenteux proposé ainsi que notre accompagnement. En effet, certains antirétroviraux pénètrent mieux que d'autres la barrière hématoencéphalique, et sont donc plus efficaces pour faire baisser la charge virale dans le système nerveux central. On peut observer chez certains une amélioration de leurs symptômes, une fois leur médication ajustée. D'autre part, il est parfois nécessaire d'être directif avec ceux qui ont des manques d'initiatives, ce qui est tout un défi quand la philosophie d'intervention est axée sur la participation volontaire des résidents et sur la réappropriation de leur pouvoir d'agir.