
Approche complémentaire et soins préconisés : un art du bien-être
À la Maison d’Hérelle, nous privilégions des approches holistiques pour accompagner les résidants et locataires dans leur démarche thérapeutique. Cela se traduit par l’utilisation judicieuse de produits naturels et biologiques, visant à promouvoir leur bien-être physique et émotionnel. Les huiles essentielles, par exemple, se révèlent être de précieux alliés en renforçant leur système immunitaire et en les aidant à atténuer les maux courants tels que la grippe, l’insomnie, le stress et l’anxiété. Une telle approche s’érige en faveur d’une détente physique et d’une santé mentale optimale.
Chaque semaine, nous offrons aux résidants et locataires un épisode d’agrément par le biais de massages sur chaise, leur procurant un soutien substantiel et concourant à l’amélioration de leur bien-être global. Le toucher thérapeutique est également mis à contribution pour soulager les maux de tête, dénouer les tensions musculaires et favoriser l’estime de soi. Ces alternatives thérapeutiques sont dispensées avec une bienveillance manifeste, cherchant à éveiller en chacun un sentiment profond de réconfort et d’apaisement.

Itinérance et prise en charge
La Maison d’Hérelle accueille principalement des personnes sans domicile fixe, dont 5 % de femmes et 95 % d’hommes. La plupart vivent dans la précarité, avec des conditions de santé fragiles. L’équipe doit s’adapter aux rythmes de vie variés pour la prise d’antirétroviraux, nécessitant des enseignements et des ateliers de groupe.
Environ 72 % des résidants ont des revenus insuffisants, exacerbant la crise du logement. La Maison d’Hérelle offre un toit, stabilise les infections au VIH en favorisant l’adhérence aux traitements. L’objectif est d’atteindre l’indétectabilité virale, en accord avec la riposte communautaire VIH au Québec.


Troubles neurologiques et démence chez les personnes séropositives
Certains individus atteints du VIH/sida souffrent de troubles cognitifs légers ou de démence liée au sida. Ces troubles, tels que les difficultés d’exécution de tâches et les changements d’humeur, ont un impact significatif sur la vie quotidienne. Le diagnostic est complexe en raison de symptômes pouvant ressembler à la dépression ou à d’autres problèmes de santé mentale.
La Maison d’Hérelle, en tant que lieu de vie, est bien positionnée pour détecter ces troubles chez les résidants. Des signaux tels qu’oublier la médication ou se perdre dans la maison peut indiquer la présence de ces problèmes. Une évaluation par un spécialiste (psychiatre et/ou neuropsychologue) est alors sollicitée.
Le diagnostic oriente le traitement médicamenteux et l’accompagnement. Certains antirétroviraux pénètrent mieux la barrière hématoencéphalique, améliorant ainsi les symptômes, lorsqu’ajustés. Pour ceux rencontrant des difficultés d’initiative, une approche directive peut être nécessaire, malgré l’orientation vers la participation volontaire et l’autonomisation des résidants.

Accompagnement en fin de vie: comprendre et soutenir
Accompagner une personne en fin de vie est difficile. Il est crucial d’offrir un soutien émotionnel et pratique, en comprenant les étapes qu’elle traverse. Voici les étapes que la Maison d’Hérelle préconise et que le personnel met en pratique:
Comprendre les étapes du mourir:
- Dénégation : refus de la situation, une protection psychologique.
- Colère : révolte face à la réalité.
- Marchandage : tentatives pour inverser le destin.
- Dépression : préparation émotionnelle à la mort.
- Acceptation : accepter la mort imminente.
Aider la personne en fin de vie:
- Être présent et rassurant.
- Écouter sans jugement.
- Aider à exprimer les émotions.
- Être réaliste, éviter les fausses promesses.
Prendre soin des proches aidants:
- Reconnaître les émotions et en parler.
- Chercher de l’aide auprès de professionnels.
- Prendre du repos pour gérer les émotions.
Gérer le deuil:
- Phase critique : choc et émotions intenses.
- Phase cruciale : rupture des liens affectifs.
- Phase créatrice : réajustement et apprentissage.
La Maison d’Hérelle prodigue un soutien aimant et attentif pendant ces moments délicats de la vie.


Suivi communautaire
Un programme de suivi communautaire est crucial pour améliorer de la qualité de vie des individus ayant déjà résidé dans un de nos milieux de vie. Les personnes vivant avec le VIH/sida nécessitent un suivi médical régulier pour surveiller leur état de santé afin de détecter et traiter rapidement toute complication éventuelle.
Notre programme de suivi permet de surveiller et de favoriser l’observance des traitements antirétroviraux qui est cruciale pour contrôler la charge virale, prévenir la résistance aux médicaments et maintenir la santé à long terme.
Le VIH/sida peut avoir des répercussions psychologiques et émotionnelles importantes. Le suivi communautaire offre un soutien psychosocial aux personnes touchées, leur donnant l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et d’améliorer leur bien-être mental.
Nos interventions aident à promouvoir l’autonomie et l’autogestion en transmettant les compétences et les connaissances nécessaires, pour que ces individus puissent participer activement à la gestion de leur état de santé.
En somme, le programme de suivi communautaire de la Maison d’Hérelle est essentiel pour assurer une prise en charge holistique, améliorer la qualité de vie et réduire la propagation de la maladie grâce à une meilleure observance du traitement et à une sensibilisation accrue dans la communauté.
